Les adresses postales au Japon.

À travers cette collection d’articles « Les adresses dans le monde » découvrez des histoires passionnantes qui fondent la géolocalisation du monde. L’adressage est un des éléments marquants des cultures et de l’histoire des pays.  Parmi ces particularités, les adresses postales au Japon occupent une place de choix. Découvrons ensemble les adresses postales japonaises.

Les rues sans nom, les quartiers sans identité

Imaginez-vous marcher dans les rues de Tokyo, vous demandant peut-être quel est le nom de cette rue. Vous pourriez être surpris de constater que les quartiers n’ont pas de noms et que les rues sont vides de dénomination. En effet, au Japon, les rues ne portent pas de noms distincts. Cela peut sembler déconcertant pour les étrangers habitués à d’autres normes d’adressage.

Les adresses au Japon avec un ordre Par Numéro

Les adresses au Japon se composent généralement de trois parties : le numéro du district, le numéro du bloc et le numéro du bâtiment. Ainsi, la localisation d’un bâtiment se fait non pas par un nom de rue, mais par ces numéros. Une caractéristique de ce système d’adressage japonais est que les bâtiments sont numérotés par ordre d’âge. Ainsi, le premier bâtiment construit dans un quartier sera désigné comme le numéro un, le suivant comme le numéro deux, et ainsi de suite. Même si un bâtiment se trouve de l’autre côté de la rue, il suivra cette séquence numérique.

La logique derrière l'apparente confusion

Mais pourquoi un tel système ? Les adresses au Japon reflètent en réalité la structure urbaine unique du pays, caractérisée par des rues souvent étroites et sinueuses. Dans ce contexte, l’attribution de noms de rue aurait été plus complexe et moins efficace que la numérotation des quartiers et des bâtiments. Les japonais ont alors préféré se référer aux habitations et non aux rues qui n’avaient finalement peu d’importance.

 

Les conséquences de cet adressage

L’adressage au Japon présente des particularités qui peuvent rendre la recherche d’un lieu précis difficile. En l’absence de GPS, il est courant pour les Japonais de demander des indications au poste de police le plus proche. Cette pratique est presque une nécessité dans des villes comme Tokyo, où le système d’adressage peut sembler déroutant pour ceux qui ne sont pas familiers avec la région.

Exception à Kyoto

En revanche, Kyoto offre une exception à cette complexité. La ville est conçue selon un tracé plus régulier, au moins en ce qui concerne les grandes voies. Neuf grandes artères traversent Kyoto d’est en ouest, commençant par Ichijo (1ère rue) et se terminant par Kujo (9e rue), ce qui facilite considérablement l’orientation au sein de celle-ci. Ces rues principales sont également croisées par de nombreuses avenues, offrant ainsi une structure urbaine plus accessible et intuitive pour les habitants et les touristes.

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